
LE PROJET REAVIA POUR LE BIEN-ÊTRE DES POPULATIONS DU MANDOUL
DATE DE DÉBUT : 2022-09-07
DATE DE FIN :
LIEU : KOUMRA
Au Tchad, le projet de REnforcement de l’Accès, des acteurs et de la VIAbilité du service public de l’eau (REAVIA) prend de l’ampleur. Démarré début 2022 avec pour objectif d’améliorer durablement les conditions d’accès à des services d’eau dans des centres semi-urbains du Tchad, ce projet cible désormais de nouvelles localités (18 au lieu de 6, soit près de 100 000 habitants), au sud et dans le centre du pays. Des approches complémentaires à celle de professionnalisation du service de l’eau seront mises en œuvre : – Mise en place d’un cadre favorable à la gestion intégrée des ressources en eau, – Approche Orientée Changement pour améliorer les conditions d’hygiène et d’accès à l’assainissement au sein des ménages de certaines localités et approche de marketing de l’assainissement dans d’autres localités, – Amélioration des conditions d’hygiène et d’accès à l’assainissement en milieu scolaire. Pour ce faire, Initiative Développement Poitiers, ONG qui intervient au sud du Tchad depuis une dizaine d’années, rejoint le partenariat qui lie déjà SEVES à l’Agence de Développement Economique et Social – ADES et AGIR. Le projet REAVIA est soutenu par l’ AFD – Agence Française de Développement, le SEDIF, service public de l’eau, l’ Agence de l’eau Seine-Normandie, le SIGEIF, l’ Agence de l’eau Loire-Bretagne et Grand Poitiers. Bénéficiaires : 95 270 usagers en 2025 Durée : 3,5 ans (2022 – 2025) Budget : 2,36 M€ Situation avant-projet Concernant l’eau En 2017, seulement 43 % de la population tchadienne avait accès à un service élémentaire d’eau, respectivement 78% pour le milieu urbain et 32% pour le milieu rural. Dans les régions du sud et centre du Tchad, de nombreux services d’eau potable en réseau sont en panne prolongée. Les principales raisons de ces arrêts sont les suivantes : • une faible gouvernance sectorielle et professionnalisation des gestionnaires des réseaux ; • un mauvais entretien des équipements de pompage réduisant leur durée de vie de plus de moitié ; • le coût du carburant avec un pompage alimenté par groupe électrogène, et les difficultés d’approvisionnement en carburant liées à l’isolement de certaines localités ; • des infrastructures obsolètes ne permettant plus de répondre aux besoins de localités en expansion démographique et urbaine. Concernant l’assainissement Au Tchad en milieu rural, seul 10% de la population dispose d’un accès élémentaire à l’assainissement et 6% d’un dispositif de lave-mains avec du savon. 68% pratique la défécation à l’air libre en 2015. De manière générale, l’assainissement est un parent pauvre des politiques publiques et ne fait pas l’objet d’échanges au sein de la population. Dans les établissements scolaires, la situation de l’accès à l’assainissement est alarmante avec 78% d’écoles sans toilettes, d’où le fort taux de défécation à l’air libre enregistré dans les écoles. De plus, quand ces toilettes existent, elles ne sont pas utilisées et/ou pas entretenues. En outre, 74% des élèves n’ont pas accès à un service d’eau potable. Sources: SEVES